L'un des "débats" récurrents au sein de la science politique porte sur le degré d'internationalisation souhaitable de la discipline. Comme pour toute ligne de clivages, nous avons des polarités ("Il faut s'ouvrir à l'international" vs "Pas d'hégémonie anglo-saxonne !", pour faire simple...) et une multiplicité de positions intermédiaires. Le débat n'est ni nouveau, ni toujours intéressant, mais nous avons tous été plus ou moins confrontés les uns et les autres, à titre individuel ou institutionnel, à ce type de controverses. Je me souviens par exemple qu'à mon arrivée à Grenoble, j'avais proposé un cours-séminaire, où 90 % des articles étaient en anglais, ce qui avait fortement déplu au responsable de la formation concernée... Le débat n'est en outre pas homogène, mais se décline autour de plusieurs dimensions possibles : séjours de recherche/d'enseignement ; marché du travail français, francophone ou international p...