Des larmes de crocodile politique
Barack Obama est le 44e président des Etats-Unis. Il recueille 53 % des suffrages et sans doute un peu plus de 350 délégués, soit les 2/3 environ du vote électoral. Je crois que c'est la seconde élection, où je vois tant de personnes pleurer, sauter de joie et se laisser aller à l'espoir politique. La première était celle de 1981 en France, lorsque François Mitterrand fut élu sur un programme qui visait cette fois à "changer la vie"...
Le discours d'Obama après l'officialisation de son élection est un grand moment. Mais je suis tout autant frappé par celui de John McCain assumant avec une incroyable classe sa défaite. Je ne me souviens pas avoir jamais vu une personnalité politique française faire preuve d'autant de dignité au sortir d'un échec électoral.
Le discours d'Obama après l'officialisation de son élection est un grand moment. Mais je suis tout autant frappé par celui de John McCain assumant avec une incroyable classe sa défaite. Je ne me souviens pas avoir jamais vu une personnalité politique française faire preuve d'autant de dignité au sortir d'un échec électoral.
Commentaires
Je n'ai effectivement jamais vu pareille chose en France, où le/la vaincu(e) accepte certes sa défaite, mais entre ensuite dans une logique d'opposition (c'est en gros le schéma Gauche/Droite, les leaders restent campés sur leur position en fustigeant chacun à leur tour la majorité gouvernementale ...).
Nos partis politiques devraient s'inspirer de ce bel exemple de démocratie américaine, où certains évènements et sujets sont capables de transcender les clivages politiques traditionnels ...
Sinon j'ai pensé à Lionel JOSPIN en 2002, qui est peut être un des rares à avoir dit "J’assume pleinement la responsabilité de cet échec et j’en tire les conséquences en me retirant de la vie politique" (mais cela est à nuancer car en vue de la présidentielle de 2007, il a affirmé en septembre 2006 lors d'une interview qu'il serait "capable d'assumer la charge de chef de l'État ").