La guerre des boutons
Un collègue m'a dit un jour qu'il ne savait pas si la communauté académique, comme l'est en théorie la science politique, produisait ou attirait les tarés. Sa réponse mesurée : "Sans doute les deux". Depuis fin août, une polémique (?) plus ou moins virulente a occupé une partie de mes collègues, d'abord en nombre limité, puis de façon publique, voire dernièrement institutionnelle. Le nœud de l'affaire ? Un e-mail d'abord privé envoyé par un politiste A à un autre politiste B pour dénoncer ses interventions dans les médias comme déshonorant son titre d'universitaire et sa discipline d'origine. Même si je partage souvent les mêmes agacements que A à l'égard de collègues qui débitent des généralités, voire de fausses assertions, dans les médias, il me semble que la réaction est en elle-même ridicule, sans parler des termes employés qui, par quelque côté que l'on prenne le texte, sont injurieux. A partir de là, tout part en vrille. Le polit...